lundi 26 avril 2010

Robert Moog


Dr Robert A. Moog, né le 23 mai 1934 à New York et décédé d'une tumeur cérébrale le 21
août 2005 à Asheville en Caroline du Nord, est un ingénieur électronicien américain, inventeur
du synthétiseur du même nom. Après des études en électricité et en ingénierie il répare avec
son père des Thereminvox. En 1964 l’un de ses clients, Herbert Deutsch, un professeur de
solfège et compositeur, lui en commande un modèle à monter en kit. Il le rend plus compact
(jusque-là les modèles pouvaient occuper une pièce entière), et ajoute la commande par
tension de l'oscillateur, du filtre et de l'amplification. Le son joué n'était plus linéaire mais
évolutif. Présenté lors d’une convention, son appareil rencontre un succès qui lui permet de
se lancer dans une fabrication à plus grande échelle.


En 1968, Switched on Bach est enregistré par Wendy Carlos (alors Walter Carlos). Plus tard,
elle adapte, entre autres, Beethoven et Rossini au synthétiseur pour la bande originale
d'Orange mécanique. Les Beatles, les Moody Blues, Emerson, Lake & Palmer, Yes, Edgar
Winter, Jean-Michel Jarre, sont parmi ceux qui introduisent dans leurs disques et sur scène les
ondulations caractéristiques des synthés Moog, dont un modèle, le Minimoog, d'une taille et
d'une facilité d'emploi révolutionnaires avec son clavier à 44 touches comme un piano, devient
la norme du rock progressif dès le début des années 1970. Le jazz, avec Herbie Hancock et
Chick Corea, et le funk, avec le Funkadelic de George Clinton, tout comme Frank Zappa avec
George Duke, ne sont pas en reste.

Moog établit aussi l’interface pour le contrôle par deux boutons rotatifs de l’interface d’un
synthétiseur avec une séparation logarithmique de ton « 1-volt-par-octave » et un signal séparé
déclenchant la pulsation. Un autre synthétiseur largement utilisé fut la pédale pour son grave
Taurus disponible en 1974, dont la production cesse en 1981.
À son apogée, en 1971, l'usine Moog emploie 42 personnes et propose plus de vingt-cinq
modèles à son catalogue. Puis le déclin s'annonce. Robert Moog vend ses parts à la compagnie
Norlin Music, qui continuera la fabrication de ses synthétiseurs jusqu'au milieu des années 1980.
Les échantillonnages numériques avaient pris la place mais le son « rétro » redevint populaire
avec des groupes comme Air, Beck ou Radiohead. En 2000, Moog fonda une nouvelle société
nommée Big Briar qui produit une version du minimoog appelé Voyager.


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